Née le 12 octobre 1966 à Yaoundé, au Cameroun, Catherine Edoa Ngoa Balla aka K-Tino, dite Catino ou « la femme du peuple », est une chanteuse de bikutsi, le rythme 6/8 des peuples Béti – Fang auquel elle greffe de la pop, de la soul ou du funk – elle est du peuple Béti. Celle que l’on surnomme Catino à ses débuts, puis « la femme du peuple », « la mère bonheur », « la mère joie » ou « la reine du bikutsi », se distingue par ses tenues vestimentaires osées et ses chorégraphies érotiques. Chanteuse, danseuse la plus provocante de la scène camerounaise, K-Tino se distingue par ses tenues vestimentaires osées et ses chorégraphies érotiques.”

K-Tino se distingue à la fin des années 1980 en s’emparant d’un micro lors d’un spectacle de Chacal au cabaret Escalier Bar de Yaoundé. Et sur les conseils de Théodore Epeme aka Zanzibar, guitariste virtuose du fameux groupe de bikutsi–rock Les Têtes Brûlées, devenu son mentor, elle intègre comme chanteuse le groupe Les Zombis de la capitale où évolue l’auteur-compositeur et chanteur Sala Bekono.

En 1991, K-Tino sort son premier album « Ascenseur », enregistré avec Tino Beauregard (guitare), Félix Akono (basse), B. Robert (keyboards), Yves Abanda (tumba) et Ange Abanda (choeurs). Chantées en éwondo et en français, ses paroles sont jugées obscènes et immorales par une certaine presse qui lui reproche de parler du sexe d’une manière indécente et d’appeler les jeunes et les femmes à la débauche et à la nudité avec ses tenues vestimentaires aguichantes.

Suivent plusieurs autres albums : « Thermomètre » (1993), « Cassé Bambou » (1995), « La Petite Adeda (1998), « Viagra – Baisse-toi », « Ekobo » et « Egalité oblige » (disque d’or – 2000), « Action 69 » (2001), « Ekargator Okalga tor » (2002), « Ne pousse pas… le bouchon loin » (K-Tino & Quartier Poto-Poto), « K-Tino & Poto-Poto » et « Best of Vol. 1 » (2003), « 7e ciel » (2006), « Gueguene » (2009) et « La danse bankalisée » (2010) ou encore « Atacho – La danse « Bankalisé » (2011)…

Au début de l’année 2014, K-tino déclare qu’elle arrête la musique et les danses obscènes pour se sacrer à Dieu. Elle rejoint alors l’église Céleste Ville de Libreville, la capitale du Gabon, continuant à interpréter le bikutsi.

En 2017, Koumba Boy produit « Le secret de Mama », un single réunissant K-Tino dite « la reine du bikutsi » et Mani Bella surnommée « la princesse du bikutsi ».