À la tête d’un sextet hétéroclite réunissant Cameroun, ile de la Réunion et France métropolitaine, le guitariste et chanteur camerounais Brice Ateba laisse glisser sa voix douce le long de compositions dévoilant les saveurs d’un afrojazz métisse. Tantôt inspiré par les rythmes populaires du Cameroun, ceux du bikutsi ou du makossa — cette musique qui résonnent dans les cabarets de Yaoundé, et de Douala, où Brice à fait ses débuts — tantôt se rapprochant d’un jazz sensible et vibrant, profitant, bien sur de l’inspiration de quelques jazzmans camerounais célèbres, Richard Bona, ou Eboa Lotin pour ne citer qu’eux, mais aussi et surtout de sa formation dans les conservatoires de Nanterre, Gisors, ou Lyon (ville ou réside actuellement Brice Ateba), le chanteur à la voix langoureuse travaille actuellement sur un nouvel album, Bia Wo, qui devrait voir le jour au début de l’année.
Bia Wo, toi et moi en langue béti (ethnie du Cameroun), sera normalement un album de 12 titres, sur lesquels Brice Ateba et ses cinq camarades distilleront leur fusion afrojazz avec finesse et précision, nous emmenant à la découverte d’un paysage sonore alliant profondeur et spiritualité, comme sur le titre « Ma Kang », épopée mystique bordée de dieux anciens et de basse électronique, et la festivité intimiste de titres plus dansants, comme l’élégant et très afro-cubain « Ma Ding Wa »